Comme c’est la rentrée, j’imagine que de nombreuses entreprises, et plus particulièrement dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration, ont préparé leur communication pour relancer un cycle d’intérêt auprès de leurs clients.
Etant souvent consulté sur ce type de sujet, je voulais partager avec vous des pistes, qui de mon point de vue, permettent de programmer un succès.
Dans la restauration gastronomique, les stratégies envisagées consistent à être mieux reconnu par des marques tierces, comme les guides gastronomiques, pour une meilleure mise en lumière. Dans la restauration traditionnelle, je perçois une vraie volonté de faire mieux et moins cher dans les sandwichs… j’ai arrêté de manger des sandwichs depuis mon dernier billet concernant ce segment.
L’hôtellerie est une approche plus complexe : Booking pique les marges et Airbnb les parts de marché. Pris ainsi dans une situation d’étau, la mouvance actuelle est de dénoncer et de militer. A ce stade, tous les diagnostics ont été faits, j’attends la prochaine phase d’innovation pour résister et offrir une différence.
Car, en réalité, l’axe que je recommande auprès des maisons avec lesquelles je travaille, c’est de se structurer autour de la différence.
Pour faire la différence, il faut être un acteur avec un plus sur son marché. C’est une des voies qui permet d’envisager que votre établissement sera considéré comme un leader, car il projette dans son quotidien de créer une différence.
Par exemple, Bocuse a pris l’axe de la célébration, ainsi à chaque moment important de la vie d’un Lyonnais (voire d’un Français), il n’est pas anodin d’entendre : on va fêter cela chez Bocuse !
Alain Ducasse a pris un axe autour de la naturalité, Laurent Petit, une cuisine lacustre et locavore, Gérald Passédat, les jardins de la Méditerranée, Alain Passard, Rôtisseur et Jardinier, Olivier Nasti autour de la forêt et la chasse, Alexandre Couillon, marine et végétale.. Chacun en fonction de son expérience, son territoire et son histoire, bâtit un champ d’expression qui tend à la quête d’excellence sur son domaine de prédilection.
Car une fois qu’on l’a créé et que l’on croit à cette différence, elle peut être comprise et engendrer une particularité génératrice d’adhésion.
Pour ce faire, je recommande d’activer les leviers de la stratégie d’identité et du storytelling, l’art et la manière de raconter des histoires depuis un territoire d’expression singulier.
Pourquoi ? Car l’être humain n’est pas fait pour comprendre la logique, par contre, il comprend les histoires.
A ma fille de 5 ans Vitalie, tous les soirs, je lui commence son histoire par : « Il était une fois, un monde magique… », les grands enfants ont besoin de continuer à retrouver cet émerveillement de l’enfance pour venir vivre des expériences chez vous.
Définissez votre monde magique, et appliquez-vous à le conter.
C’est pour cela que les entreprises qui programment leur succès, ont un porte-parole et des ambassadeurs.
Envisagez la création d’un livre de marque avant de prendre la parole, assurez-vous que la communication interne soit parfaitement sue avant de lancer celle de l’externe, et surtout, soyez toujours au cœur de la réalité, car le storytelling, ce n’est pas faire une promesse, c’est avoir un engagement.
Créer une différence, puis sceller une identité, c’est être enfin prêt pour attaquer un territoire.
Alors, si vous souhaitez avec vos collaborateurs programmer votre succès collectif, je vous invite à poser la première pierre en réfléchissant ensemble à : « nous sommes les seuls qui.. »
« Il était une fois, un monde magique !» Bonne rentrée à tous…