Les métiers de salle offrent une opportunité exceptionnelle au regard des autres métiers, celle de pouvoir se hisser au sommet d’une profession.
Il suffit d’observer les carrières d’Hubert Couilloud, chez Bernard Loiseau puis au Père Bise, Gilbert Mestrallet au Crocodile, Louis Villeneuve à l’Hôtel de Ville de Crissier, Monsieur Louis de chez Lasserre, Thierry Di Tullio de La Vague d’Or, Eric Rousseau au Relais Bernard Loiseau ou encore François Pipala chez Paul Bocuse ou Denis Courtiade chez Alain Ducasse…et pardon pour ceux que je n’ai pas cités car j’aurais pu établir une liste à la Prévert…
Ainsi, les jeunes générations pourraient se demander comment, depuis un simple apprentissage, des personnages gèrent à ce jour de nombreuses équipes, rencontrent les personnalités du monde entier, les convient à leurs tables, et représentent l’élite d’un métier.
Le point commun des personnages de salle que j’ai pu rencontrer, réside dans leur aptitude à comprendre qu’opportunité rime avant tout avec responsabilité. Et au-delà de l’économie du geste, ils ont appliqué des méthodes innovantes basées sur l’économie du savoir.
J’emploie volontairement le mot économie car il faut comprendre qu’ils évoluent au cœur d’une entreprise et que celle-ci est rythmée aussi par des devoirs de résultat, pour assurer sa propre pérennité.
Ainsi, l’économie du savoir, c’est passer de la très bonne qualité, à celle de la quête de l’excellence.
La quête de l’excellence ne peut être réduite à une simple méthode, c’est une donnée qui touche à son propre engagement.
C’est l’instant où un collaborateur ou une collaboratrice d’une entreprise, comprend qu’être professionnel(le), n’est pas un état de fait, lié par exemple à une longue carrière, mais un statut qui a un équilibre fragile car autour de soi le monde bouge, la concurrence évolue, les techniques progressent, les attentes de la clientèle sont différentes…
Cependant se hisser tout en haut d’une profession, ce n’est pas seulement gagner son statut de professionnel ; c’est être reconnu en qualité d’expert.
Cette différence qui se révèle au cours de sa carrière professionnelle, c’est l’instant où nous avons le plus de connaissance de soi : c’est-à-dire l’environnement propice pour développer les compétences chez l’autre.
Cette étape, parfois déstabilisante, implique qu’il faut se concentrer sur l’amélioration de la façon de travailler et pas sur le résultat. Car le résultat n’est qu’une conséquence, pas un objectif. L’objectif, c’est de bâtir des structures pour gagner en conviction afin d’atteindre l’excellence.
En un mot, ce type de personnage, se concentre sur le jeu et pas sur la gagne.
Enfin, si vous vous dîtes encore « mais il doit y avoir d’autres astuces pour se hisser tout en haut » : vous avez raison !
L’autre singularité des meilleurs managers, c’est qu’ils se posent les meilleures questions. Poser des questions est un des secrets pour gérer les talents en devenir. Car par cette simple technique, vous passez à une méthode de management basée sur l’engagement relationnel et plus sur la démonstration de savoir-faire.
Ainsi, leur facilité à communiquer avec le client se transpose avec celle de leur équipage : C’est comme cela que s’installe la confiance.
La confiance est l’interdépendance générationnelle de notre société.
La confiance permet de passer d’une réussite personnelle à une culture collaborative, elle libère la parole.
Cette parole : c’est une règle simple pour bâtir l’excellence dans un monde complexe.
Alors à vous qui, nourris d’ambitions saines, vous interrogez sur la méthode pour vous hisser tout en haut de votre profession, j’espère que ce billet vous apportera quelques clefs sur les personnages qui sont tout en haut de l’affiche. A vous maintenant !