La charge mentale de l’incompétence

La naissance de ce billet ? un article dans le journal de l’hôtellerie sur « la charge mentale de l’incompétence subit par les managers ».

L’incompétence est donc une source de stress et de travail additionnel pour les cadres qui s’épuisent à anticiper voire à réparer les initiatives malheureuses.

Dans cet article un florilège de témoignages : « absence de conscience professionnelle » – « Quand on passe son temps à surveiller, on n’avance pas » « Elle s’épuise de devoir tout répéter 50 fois » «Les jeunes ne sont plus comme nous ».

Je me suis donc posé la question si les nouveaux personnels de l’hôtellerie restauration sont définitivement des incompétents ou si les managers ne disposent plus d’outils adaptés pour encadrer.

Car Manager c’est un métier qui s’apprend et ce n’est pas un don.

Cependant je comprends aussi ces témoignages forts, car des managers face à la pénurie des équipes compensent des tâches opérationnelles au lieu de réaliser leurs missions d’encadrement et peuvent s’épuiser dans leur quotidien.

Pour s’épanouir un manager doit pouvoir exprimer son talent sur 3 axes :

  • Être un leader : Donner du sens et accompagner le changement, c’est-à-dire être dans la dimension du « pourquoi »
  • Être un coach : Développer les compétences des équipes, c’est-à-dire qu’il est responsable du « comment »
  • Et piloter la performance : Fixer des objectifs et agir pour contrôler les résultats, c’est-à-dire le responsable du « combien »

Il faut aussi exercer sur 4 dimensions :

Le SAVOIR : C’est le bagage minimum du manager qui lui permet de comprendre, d’analyser et de prendre du recul sur les situations qu’il rencontre : la relation et les comportements humains

Le SAVOIR-FAIRE : Le management étant un métier – Ce sont les outils, les pratiques. Les techniques répondent à la question « comment faire ? »

Le SAVOIR-ETRE : Il se concrétise de 2 manières :

  • Les Valeurs : Elles orientent la pratique du manager et de l’entreprise. Elles donnent les bases de l’éthique personnelle et de la déontologie ou du code éthique de l’entreprise. Elles sont les bases morales.
  • Les attitudes : Elles sont l’incarnation, au quotidien de ma façon d’être en tant qu’être humain et en tant que manager. Elles sont essentielles, car elles portent et concrétisent mes valeurs dans chacun de mes gestes, chacune de mes décisions, chacun de mes actes. 

Le SAVOIR-DIRE : Il met en œuvre un mode de communication, une façon de faire passer les informations et les messages.

Je ne pense donc pas que nous ayons des nouveaux collaborateurs qui sont devenus plus incompétents, je pense que nous ne donnons plus les moyens au manager d’exercer 3 axes et 4 dimensions.

Si ce ressenti peut être conjoncturel, il est nécessaire que les dirigeants redonnent du temps à leur équipe encadrante pour manager.

Nous construirons alors des parcours professionnelles d’excellence où demain ces apprenants seront meilleurs car quant à leur tour, ils manageront : ils auront eu l’apprentissage des bons réflexes.

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