A première vue l’écart paraît énorme : d’un côté des responsabilités financières, de ressources humaines, de congés occupés à remplir des papiers, penser ou repenser le développement de l’entreprise, aux relations avec les banques…de l’autre des missions principales qui se concentrent sur comment continuer à améliorer le parcours et l’expérience client et naturellement les meilleures méthodes de management.
Cependant, les chefs salariés les plus remarquées et parfois même distingués se comportent en réalité comme des chefs propriétaires. Ils insèrent dans leur modèle de pensée la responsabilité de l’actionnariat.
Car être chef, cela ne veut rien dire : le secret du succès d’une entreprise, c’est incarner un rôle de leader au sein d’une organisation collective. Collective, car la réussite se partage et les victoires s’obtiennent ensemble.
Etre leader dans une entreprise n’est pas un titre, c’est la capacité pour certaines personnes de définir une stratégie, donner une vision, savoir l’expliquer et enfin la partager.
Le leader inspire la confiance car il incarne à la fois une expertise, et inclut dans son modèle de développement une part de prise de risque.
Posséder du leadership, c’est avoir une différence, une capacité à entrainer les autres dans un avenir commun.
C’est savoir mettre en mouvement une équipe en donnant du sens à chaque mission quotidienne.
Ainsi, nous confondons souvent « être manager » et « avoir du leadership », car potentiellement le leadership peut être incarné par toute personne, quelle que soit sa position hiérarchique. Au cœur de la coupe du monde 1998, l’entraineur Jacquet est le manager, mais le leader c’est Zidane.
Guider, influencer, inspirer n’est pas chose simple car il faut combiner : vision, stratégie, persuasion, communication, confiance et éthique, voire dans notre nouveau monde faire valeur d’exemplarité.
Au cœur d’un univers économique impitoyable, un bon leader doit aussi être un bon gestionnaire. L’époque du génie de la création à qui nous cédons tout n’existe plus. Ainsi les chefs de cuisine aujourd’hui salariés, ont de plus en plus d’informations qui leur sont données de la part des services financiers et c’est tant mieux car leur responsabilité, c’est de pérenniser des emplois et d’être des acteurs économiques fiables.
Parmi les leaders que je rencontre, je remarque que les leaders de référence ont des atouts naturels ou appris en plus :
• Ils ont l’aptitude de s’adapter au changement tout en localisant les carences pour améliorer la synergie du groupe
• Ils ont de l’empathie en sachant comprendre les besoins et se mettre à la place de l’équipe
• Ils communiquent avec clarté car ils savent d’abord écouter
• Ils récompensent leurs équipes qui travaillent dans une attitude positive
• Ils gèrent des victoires et établissent des plans à court terme au cœur d’une vision globale
Ainsi la seule différence que je vois entre un chef-salarié et un chef propriétaire, n’est autre que sa propension à être leader.
Enfin, au sein de votre structure, si vous n’êtes pas LE chef, ou LE manager, je voulais simplement vous faire prendre conscience qu’on fond de vous sommeille l’un des meilleurs leaders de demain.