Il ne restera que ceux qui savent susciter le désir d’exceller.

La nouvelle génération ne court plus ou pas uniquement pour l’argent, même si vous devez penser à des solutions d’intéressement pour leur apporter un sentiment que leur travail est reconnu.

L’entreprise performante actuelle est dotée avant tout de managers qui savent transmettre à leurs collaborateurs : « le désir d’exceller ».

Il y a encore une trentaine d’années peu de marchés étaient arrivés à maturité. Ainsi, il était facile dans sa région ou dans son pays de devenir le leader de référence en combinant travail et intuition. Un homme prenait la tête d’une entreprise, tout dépendait de lui et l’entreprise se mettait en croissance accélérée sans penser à la fragilité de l’avenir : comment faire sans lui ?

Notre époque est formidable ! Car ce modèle ne fait plus loi grâce aux attentes de la nouvelle génération. Ainsi, le collectif émerge et l’esprit d’équipe remplace l’équipe suiveuse d’un guide.

Au cœur de la quête d’excellence, il faut d’abord distinguer deux sujets :

Ne pas confondre « le dépassement de soi » et « susciter le désir d’exceller » :

Le dépassement de soi a souvent été pensé comme douleur et sacrifice, c’est une hérésie ! c’est la dynamique d’accomplissement qui est le centre du processus. L’excellence, ce n’est pas de plus travailler, c’est de mieux travailler.

Ce qui permet l’accomplissement, c’est l’organisation : elle apporte un équilibre car elle met l’amélioration continue comme valeur porteuse.

Ce processus est personnel : c’est un état d’esprit qui défend des valeurs et qui permet de mieux se connaitre pour allier plaisir et performance. Ici, nous devons avoir l’humilité de tous les instants.

Alors que « Susciter le désir d’exceller », c’est autre chose :

D’abord, il n’est pas nécessaire d’être soi-même par exemple, pâtissier, cuisinier, sommelier ou maître d’hôtel pour demander à l’autre d’exceller puisque nous avons vu que le guide exemplaire n’est plus la valeur principale pour la nouvelle génération. La nouvelle génération ne veut pas ressembler à l’autre, elle souhaite se réaliser soi-même.

Ainsi, le manager doit combiner petites attentions et grandes inspirations pour « susciter ». Quelques pistes tirées de mes interventions dans les entreprises sur le thème de la communication interne :

  • La courtoisie : savoir appeler par le prénom, et surtout quand celui-ci est le plus loin hiérarchiquement de vous, c’est une simple marque de reconnaissance.
  • La clarté : savoir exprimer des demandes claires ou chaque objectif atteint est félicité car c’est la somme de petits succès qui contribue à une victoire.
  • La confiance : Exprimer sa confiance est la pierre angulaire de la réussite du collectif. L’une des meilleures mesures de la confiance est de donner une dimension à l’échec d’un projet, en faisant la différence entre l’erreur et la faute. L’erreur est un processus constructif qui ne se reproduira pas et où votre collaborateur apprend par l’expérience. Cependant, s’il commet une ou plusieurs fautes souvent volontaires, c’est l’expression d’un malaise qui démontre que vous n’avez pas entièrement confiance, ainsi, il commet des fautes pour alerter. Ce processus pouvant aller jusqu’à la rupture.
  • L’importance : votre rôle consiste avant tout à montrer la voie et à valoriser les actions de l’autre, on obtient du pouvoir en déléguant le pouvoir aux autres : lorsque vous avez une bonne idée, laissez votre collaborateur se l’approprier et oubliez l’origine, car ce n’est pas l’idée qui compte mais sa réalisation.
  • L’attitude : soyez intéressé à chaque entretien avec votre collaborateur, arrêtez de parler ! posez des questions. Il faut pratiquer une écoute active et savoir faire une synthèse des propos qui viennent d’être tenus afin que votre collaborateur se sente compris, avec cette approche, c’est souvent lui qui trouve la solution à sa problématique.
  • La considération : Parce que les hommes qui bâtissaient leur entreprise sans équipe étaient en réalité profondément seuls, leur méthode de management était de réprimander et de diviser pour mieux régner. Ainsi, la réaction de notre société est de mettre la bienveillance au cœur de l’entreprise : la réponse d’un excès à un autre excès. Pour susciter le désir d’exceller : la considération est la position la plus forte : félicitez, encouragez, motivez.

« Le meilleur reste à venir. /avenir. »

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