Au cœur des réseaux sociaux, les marques cherchent à identifier des influenceurs pour faire connaître les bénéfices qu’ils offrent aux consommateurs.
Le sens est d’aborder une nouvelle ère médiatique où le défi est d’accepter l’ouverture car le monde est devenu participatif. Ainsi, les marques savent qu’il faut laisser une partie du pouvoir aux individus, presque perdre le contrôle, mais pour justement gagner en transparence. Il est incontestable que le consommateur prépare ses achats sur internet, y compris s’il passe à l’acte d’achat dans une boutique physique, ainsi les marques souhaitent être au cœur de ce nouveau parcours client.
Par conséquent, deux tiers des process d’achat se passent sans représentant physique de la marque. Alors, naturellement identifier des personnages qui parlent de vos produits, de vos prestations fait sens, car ils sèment des messages qui permettent de donner une tonalité à l’engagement de la marque.
Dans ce schéma, des sociétés émergent pour identifier les influenceurs, c’est-à-dire des personnes ayant des comptes instagram, facebook ou twitter vitaminés aux followers et ayant une cohérence dans leur ligne éditoriale.
Mais à force de regarder de l’autre côté pour trouver, il semblerait que le chef d’entreprise et les directeurs de communication ne regardent pas assez autour d’eux-mêmes.
Car au cœur de l’entreprise, vos propres collaborateurs sont naturellement des utilisateurs des réseaux sociaux et ainsi sont les premiers émetteurs des messages de l’univers dans lequel ils évoluent : votre société.
Le sens de la réflexion n’est pas de transformer en « homme-sandwich » les comptes des réseaux sociaux privés des collaborateurs, mais de se poser la question si les entreprises ne doivent pas aussi consacrer du temps et des investissements en formation ou information pour contribuer à une réussite commune.
Aussi, l’idée n’est pas d’inscrire des contenus qui n’auraient du sens que pour promouvoir des produits ou des services, mais de contribuer à un ensemble de relais de croissance.
Par exemple, je m’aperçois que les 20 – 30 ans ont des communautés qui sont en majorité issues de leur école, ainsi, les profils sont déjà concentrés sur un secteur d’activité ou de compétence. Cependant le DRH continu à dépenser des sommes folles dans la presse ou dans les bureaux de recrutement, alors qu’une annonce organisée au sein de l’entreprise pourraient être re-publiée par des collaborateurs pour faire connaître cette nouvelle opportunité.
Si nous prenons du recul, l’entreprise émet un message expliquant qu’elle se développe, ainsi le dirigeant souhaite la pérenniser et en même temps, le collaborateur permet peut-être à un ancien camarade de trouver un emploi : une sorte de cercle vertueux.
Certes, les réseaux sociaux ne sont pas des terrains à solutions pour tout : par exemple, la communication est souvent pointée du doigt dans les entreprises, les réseaux sociaux ne sont pas la solution pour libérer la parole, car rien ne remplacera un échange direct entre les hommes et les femmes pour identifier un même point de vue afin de le révéler.
Cependant, beaucoup de profils sur linkedin, ou sur facebook (je parle d’une page à caractère pro et pas privée) sont mal montés. La manière dont les hashtags sont utilisés est assez aléatoire, et la méconnaissance de certains collaborateurs sur leur propre « gestion de la réputation et d’image donnée », en fonction de leur message émis, est à prendre en compte.
Il faut donc d’abord que l’entreprise éclaire ses équipes sur de nombreuses fonctionnalités qu’offrent les réseaux sociaux, qu’elle les protège, puis ensuite qu’elle regarde s’il peut exister des thèmes de communication qui s’inscrivent à côté de leur mission professionnelle.
L’objectif de ce billet n’est pas de tenter d’expliquer qu’il faut automatiser des messages dictés par un service marketing, mais de suggérer aux services de communication de se tourner davantage sur les talents de l’entreprise, avant d’aller chercher ailleurs.
D’autant plus que souvent, les collaborateurs sont de véritables experts pour contribuer à des prises de parole ou de partage de contenu, dès lors que l’entreprise et le collaborateur incarnent une vision commune.
Alors oui, le meilleur de vos influenceurs est surement votre propre collaborateur.