Merci patron !

Cette année, tu as été encore plus exigeant, demandé plus de présence…

Ainsi, tu m’as imposé plus de déplacements, moins de temps en famille, des plages horaires journalières importantes, tu m’écris tard le soir, chaque week-end, par mail, sur messenger, par sms, sur linkedin…cette omniprésence m’a fait me poser des questions, alors que je me démène, suis-je assez efficace en journée en fonction des différents challenges que tu m’as confiés ? Au final chaque réponse que je t’ai apportée, je l’ai fait avec enthousiasme et engagement car j’ai compris que toi aussi : tu travaillais sur des plages horaires importantes et que tu avais des responsabilités encore plus importantes que moi.

 

Mais en réfléchissant bien, tu m’as surtout demandé que je sois plus exigeant envers moi-même.

Ce qui est une grande différence avec les années passées, comme si cette année, tu n’attendais pas de moi des réflexes de professionnels mais une analyse de spécialiste voire d’expert. Ainsi, j’ai encore mieux compris qu’être professionnel n’était pas un état, mais un équilibre. Car le marché, les besoins et la concurrence évoluent, ainsi ce stade de « professionnels » doit être la base du comportement que je dois avoir avec mes collègues. Mais au fond, il ne répond pas à ta demande permanente de quête d’excellence.

 

Car c’est un des points clefs des objectifs que tu me fixes : tu ne souhaites pas l’excellence mais la quête d’excellence.

Cette simple différence est primordiale, car elle permet de comprendre que la quête nous pousse au dépassement permanent, et je comprends que tes enjeux de développement, de croissance, d’attente de solutions encore meilleures nous conditionnent aussi à intégrer cette donnée.

 

Aussi, tes attentes ont été tellement fortes cette année, que la pression imposée m’a demandé de mieux l’appréhender, la maîtriser, lui donner un sens positif.

C’est pour cela que j’ai vite compris qu’elle était nécessaire, elle fait partie d’un ensemble, cette pression, je la qualifierais de trac positif : la peur de mal faire. En revanche, en aucun cas elle n’a été du stress négatif : la peur de faire. Ainsi, tu m’as appris à me concentrer sur la méthode, la structure, l’organisation, le management et surtout pas sur l’objectif. Car l’objectif atteint n’est qu’une conséquence d’un ensemble de décisions anticipées.

 

La barre, tu me l’as mets haute, plus haute chaque année.

Comme si je devais faire plus que de la compétition de haut niveau, où le titre serait remis en cause chaque année, comme le championnat du monde. Pourtant une médaille olympique a demandé de longues préparations mais je comprends que son intemporalité n’a pas le niveau de la remise en question perpétuelle. Ainsi, tu n’attends plus de moi des succès, mais des victoires.

 

J’ai aussi compris que ta vision de la culture d’entreprise avait changé.

Tu souhaites plus de sens dans nos actions, plus de partage, que je prenne davantage en charge la nouvelle génération qui elle, prend la relève des responsabilités. Tu souhaites mieux les écouter, ne pas leur apprendre à produire plus, mais à produire mieux. Je sais aussi que tu peux être dur, tu peux même licencier tout le personnel, du directeur jusqu’à l’employé, simplement en dépensant ton argent ailleurs.

 

Alors oui, il n’y a qu’un patron et c’est celui que je décris tout au long de ce billet, c’est le client.

Alors, je voulais te remercier de l’année que tu m’as faite passer, et te dire que je suis, que nous sommes là, avec plein d’audace, d’enthousiasme pour répondre à tes demandes pour la prochaine année.

Merci patron !

 

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