Lorsque vous tapez dans un moteur de recherche « perspectives 2022 », une quantité de sites vous donnent des réponses sur l’économie, l’inflation et le pouvoir d’achat. En réalité, notre monde est toujours attaché à des prédictions de création de richesse mais n’est toujours pas sur la recherche de sens et valeur.
Sur le secteur de la restauration, l’économie des restaurants va tourner au ralenti pendant les 6 à 8 premières semaines de 2022 pour retrouver de nouveau une forte activité à partir de mi-février. Nous l’observons depuis maintenant 2 ans, à chaque fois que les restrictions de télétravail sont levées, il y a un sursaut lié à une envie de liberté qui conduit nos concitoyens pour des raisons professionnelles ou privées à se retrouver autour de la table.
Mais 2022 ne sera pas une année où il faudra résister : il faudra pérenniser.
Être pérenne, c’est accepter de mener un réflexion de fond sur sa raison d’être d’entreprendre, sa capacité à réfléchir à autre chose que l’opérationnel de la mise au point d’une carte ou de l’ambiance d’une salle et d’afficher une volonté d’accaparer des territoires nouveaux qui feront la différence sur les 5 prochaines années.
Les vainqueurs seront ceux qui se poseront dès cette année la question de ce qu’ils et elles seront en 2030.
Définitivement, nous ne pouvons plus demander aux managers de compenser par manque de personnel, de vision, de structuration de la profession, ils et elles s’épuisent, ne trouvent plus la niaque au fond d’eux et sont de moins en moins inspirants pour leur équipes, pour les plus radicaux d’entre eux, ils changent d’orientation. Nous n’avons pas en face de nous, un problème de compétence, mais un problème de perspective et d’attractivité.
Pour établir des perspectives, il est nécessaire d’avoir un plan d’action. Je sais, de nombreux entrepreneurs sont encore baignés d’incertitudes et ce n’est pas simple, cependant, je vous invite à reprendre la main par des plans d’action courts, partagés avec vos équipes, et d’envisager que face aux défis des enjeux environnementaux et sociétaux devant nous : nous pouvons agir et enrichir notre modèle de société.
Après avoir écouté de nombreux chefs d’entreprise, je me permets de vous glisser quelques pistes que je pressens nécessaires à la phase de reconquête du plus beau métier du monde.
- Plan d’action N°1 : Définir sa marque employeur.
La marque employeur désigne l’ensemble des problématiques d’image de marque liées à la gestion des ressources humaines et au recrutement d’une entreprise. Elle est l’image d’une entreprise auprès de ses employés et des candidats potentiels. Qu’on se le disent, elle est absente dans plus de 80 % des entreprises, par manque de temps, de budget, de savoir-faire, elle a été reléguée à l’inutile, elle sera le socle de la réussite de demain : sans elle pas d’équipes, sans équipes pas d’entreprises.
- Plan d’action N°2 : Ecouter et valoriser ses managers et ses équipes.
Pendant plus de 2 ans, pour résister, ils et elles ont contribué à soutenir coûte que coûte leur entreprise et leur emploi. Mais sur le fond nous ne sommes pas programmés pour vivre perpétuellement en situation de crise. Nous avons une formidable fenêtre de tir pour passer d’un mode de management autocrate vers un mode management basé sur la coopération, là ou une relation s’établit entre le donner et recevoir. La formation des équipes vers un nouveau management sera l’une des clefs de votre succès.
- Plan d’action N°3 : En plus du business plan, définir sa raison d’être.
La raison d’être d’une entreprise, c’est sa finalité, au-delà du simple profit. C’est en quoi elle peut, à son échelle, rendre le monde meilleur. Ce sont ses buts à long terme. C’est le sens profond qu’elle donne à son activité. C’est un idéal à atteindre, c’est la cause qu’elle s’engage à défendre. C’est ce qui fait qu’on se lève le matin avec le sourire pour aller travailler, ce qui « énergise » parce que l’on participe à quelque chose d’utile, de beau, de grand. Il ne s’agit pas de donner du sens, il s’agit que votre entreprise ait du sens ! Cet exercice peut s’étaler sur l’ensemble de l’année pour l’atteindre mais il sera un socle d’avenir où vos équipes se saisiront de sujets qui les passionneront et qui leur donneront au sein de votre entreprise une légitimité plus forte et plus grande : laissez-les vous étonner.
Alors vous l’avez compris en 2022, j’avais pour ce premier billet de l’année, envie de vous parler de 2030.
Je sais que personne n’a capitulé.
Ensemble : actionnaires, clients, fournisseurs, employés, communautés locales, nous avons, après ces deux années passées à libérer nos capacités d’innovation et à permettre des contribution actives au bien commun.
