Initialement, j’avais imaginé cette semaine écrire un billet sur la notion du mot « quête » qui est de mon point de vue indissociable du mot de « excellence », pour tenter d’échanger avec vous sur l’idée que « l’excellence » est au final une perpétuelle recherche et surtout pas un état.
Puis cette semaine est venue s’intercaler entre les photos de jeunes enfants souriants pour la rentrée scolaire dans les différents réseaux sociaux que j’utilise, celle d’un enfant allongé sur une plage…
Le choc de cette photo, comme tous, m’a crispé et puis je me suis dit et si nous avions été à la place de cette famille qu’aurions-nous vécu… nos yeux justes humidifiés par l’émotion et la fierté de la rentrée scolaire seraient remplacés par des larmes…mais nous aurions pris la même décision : découvrir une autre terre pour assurer à notre enfant de nouveaux espoirs, une nouvelle vie, afin de lui transmettre un avenir meilleur, quitte à prendre tous les risques.
L’Europe à un ennemi qu’il faut combattre : la peur de l’autre. Cet ennemi est en chacun de nous, ou intellectuellement nous avons régi des murs idéologiques qui se transforment en barrières pour protéger quoi ? Notre collectif doit assurer l’éducation, la santé, la sécurité, l’alimentation : pourquoi alors ces quatre phases élémentaires se feraient sans les autres, qui eux, n’ont que le souffle de vie comme espoir.
Alors il nous faut trouver le fondateur, l’homme ou la femme qui saura poser les mots à cette photo, qui saura comme un 18 juin ou un hiver 54 nous faire prendre conscience qu’il faut ouvrir nos maisons, nos écoles, nos mairies, que nous devons agir que plutôt réagir. Je ne sais pas où tu es, tu auras fait plus d’études que moi, tu seras mieux conseillé, entouré, tu transformeras la promesse en engagement, il te faut marquer l’histoire pour que le peuple d’Europe décide de rebâtir la terre.
Saches que nous sommes prêts : nous savons tous qu’élever nos propres enfants n’est pas l’unique solution pour assurer la transmission à une nouvelle génération, que nous savons qu’il n’est pas tant important d’enseigner tout sur le savoir mais d’enseigner la valeur exacte des choses.
Nous savons que nous pouvons instruire d’autres enfants venus d’autres peuples tout en respectant leurs racines : car nous savons au fond de nous qu’au-delà de l’instruction nous pouvons aussi l’aider à se révéler pour qu’il contribue un jour, à son tour, à faire évoluer le monde dans lequel nous vivons.
Alors montre-toi : nous te suivrons.