Cette situation inédite n’est pas seulement une crise, car après une crise, tout redevient comme avant, ce ne sera pas le cas demain.
La combinaison de la protection de soi, de son entourage, de ses proches mais aussi de l’inconnu, celui que l’on croisait avant, sans même le regarder, nous fait prendre conscience de l’essentiel : la vie.
J’ai compris en tant que citoyen que le confinement, ce n’est pas une barrière pour ne pas attraper le coronavirus, mais un dispositif pour que nous ne l’attrapions pas tous en même temps car nos services de santé, réputés comme parmi les meilleurs du monde, ne pourraient faire face.
Le confinement, c’est finalement lisser une courbe, le nombre de contaminés par cet ennemi invisible sera proche des 60 à 70 % de la population d’après les spécialistes, mais ce sera sur la longueur. Grâce à cela, plus de vies seront sauvées car parmi les plus fragiles de la population, elles et eux pourront bénéficier de respirateur artificiel au fur-et-à-mesure.
Alors respectons avec civisme ce confinement car c’est apporter une garantie supplémentaire à nos extraordinaires personnels de santé, qui risquent leur vie chaque jour par manque d’équipement pour une lutte contre la maladie, qu’ils et elles demain vont gagner.
Notre combat de citoyen : c’est comprendre que la prolongation du confinement ce n’est pas nous enlever de la liberté, c’est nous offrir dans quelques mois un espoir d’explosion de relations fortes, inédites, bienveillantes, d’humanité.
Cette catastrophe sanitaire met en exergue une panique de la population comme le démontre la frénésie des stocks de nourriture, mais le danger principal est surtout l’exode de population, car les déplacements des habitants des grandes villes vers les provinces ont obligatoirement fait avancer le virus plus vite que les prévisions : ce n’est pas le virus qui se déplace mais les populations déjà porteuses sans le savoir qui le font migrer.
Pour sécuriser l’autre et si vous êtes parmi ces migrants, « isolez-vous », car vous disposez de cette information capitale pour ralentir la propagation. Vous possédez cette clé de l’espoir de survie pour les autres, vous n’êtes pas dans l’inconnu : vous ne devez donc pas avoir peur de vous auto-confiner drastiquement pendant cette période de 14 jours.
Pour l’ensemble, nous pourrions penser que l’ennui nous guette, mais nous saurons faire naître des initiatives ici et là pour exprimer des élans de solidarité et ailleurs de la créativité pour résister. Votre famille qu’elle soit de sang ou de cœur par l’attachement, sera un nouvel havre de sérénité.
Alors oui, appuyez en même temps sur le frein et l’accélérateur nous donne une sensation de ne plus avancer.
Par exemple, restez confiner :
- Pour faire avancer l’enseignement de nos enfants, c’est accepter que nous ne sommes pas tout à fait prêts à ce type de challenge, mais nous allons y arriver car les professeurs, maîtres, maitresses vont nous y aider.
- Pour certains c’est l’arrêt complet de leur activité de professionnel. Ils comprennent qu’ils ne peuvent pas combler immédiatement ce nouveau temps par autre chose car le travail occupait l’essentiel de leur temps : mais vous allez compenser par la créativité car les technologies de communication qui vous sont mises à disposition vous ouvrent de formidables espaces : devenez acteurs de contenu et plus seulement lecteur.
- Pour d’autres et j’en fais partie, nous travaillons encore plus et c’est notre responsabilité car nous avons des engagements. Il nous faut trouver des solutions pour pérenniser les emplois de nos entreprises, conseiller nos clients, soutenir nos fournisseurs, et collaborer davantage avec nos partenaires et même nos concurrents, pour qu’ensemble nous évitions l’inaction : elle provoquerait l’effondrement économique.
- Enfin, nous avons nos héros ordinaires qui rendent le monde extraordinaire, routiers, caissières, logisticien, éboueurs, personnels de l’état, personnels des énergies, policiers, pompiers, infirmières à domicile, agriculteurs, paysans et pardon car j’en oublie bien d’autres ; ils assurent le maintien de notre nation : merci.
Au cœur d’un monde assiégé par un ennemi invisible, nous sommes plus forts.
- Par nos actes de civisme : le confinement
- Par nos actes de solidarité : l’entre-aide à tous
- Par nos actes déterminés : la résilience.
Je n’ai jamais eu autant confiance en nous.