Ce qui tient en vie une entreprise : c’est le changement

C’est parce qu’une entreprise est utile qu’elle est prospère et non l’inverse.

Ainsi, être frappé de bon sens, c’est considérer qu’une entreprise qui ne serait que prospère n’aurait aucun intérêt car l’économie ne sera prospère que si la planète et les habitants vont bien.

Notre monde s’accroche encore à des pratiques dépassées, qui ne sont désormais plus viables pour notre avenir et nous ne pouvons plus être dans le déni face aux enjeux climatiques.

Alors qu’est ce qu’une gastronomie, une hôtellerie à impact positif ?

De nombreuses maisons ont mis au cœur de leur processus, le sourcing qui identifie le produit le plus sain, ce qui est louable car un chef nourrit la santé de ses clients. Je ne suis pas de ceux qui considèrent que le locavore est la seule solution, je pense que le circuit court, sans intermédiaire, où l’on connait le producteur crée de l’authenticité et une cuisine de produits français à la bonne saison en région.

Mais à force de se concentrer sur l’amont, on ne se concentre pas sur l’aval, or ce n’est pas l’empreinte carbone du transport des produits qui flingue la planète même s’il y participe, c’est en grande partie l’empreinte carbone des hôtels et des restaurants qui consomment à outrance pour rendre des services à leurs clients et où le traitement par exemple des déchets n’est toujours pas au cœur des processus d’une majorité de maisons distinguées qui devraient être pourtant leader sur ces sujets.

Dans cet exercice du changement, une entreprise a le droit d’effacer ce qu’elle a été pour affirmer ce qu’elle souhaite devenir.

Je souhaite donc vous envoyer le bon message : un changement est possible.

Par exemple en visitant dernièrement l’hôtel les Trésoms de Pascal Droux, il m’a fait visiter le local poubelle. D’habitude les propriétaires sont fiers de me faire visiter la dernière suite, de gouter la cuisine du chef, et c’est avec plaisir que nous avons passé du temps à contempler une machine qui a remplacé ses poubelles et qui jours et nuits broie des déchets alimentaires pour les transformer en poudre sèche et inodore afin de les transformer en compost ou en biogaz (déshydrater à déchet.) A la fois, les déchets produisent une richesse absolue et en même temps, l’économie faite sur le traitement des déchets assuré par la commune, paye largement l’investissement initial.

Dans un autre registre, Jean-Michel Carrette à Tournus, qui a aussi mis en place cette solution de déshydrateur sur les conseils de sa femme, a complété l’ensemble de la réflexion sur les produits de nettoyage des cuisines ou à grande eau, une majorité de restaurants balance dans la nappe phréatique des produits désinfectants nocifs pour les sols et à chaque fin de service. Il a donc installé, une innovation qui, par de l’électricité, permet à l’eau projetée d’avoir des pouvoirs antibactériens pour nettoyer, simplement la cuisine à l’eau… le résultat est perturbant au début car sans savon, les équipes ont la sensation de ne pas avoir le même résultat mais les tests démontrent la qualité hygiénique obtenue. Discrètement, Emmanuel Renaut, nous a fait mettre sur son site internet cette semaine le logo Plastic Free car avec ses équipes, ils engagent tout un programme de réflexion autour de la manière de produire les repas proposés aux client.

Au fond, mettre au cœur de son processus la pratique du changement pour un impact positif, c’est réaliser un rêve, un rêve qui fait appel à la magie humaine, votre magie humaine, celle qui souhaite agir pour la transformation de notre monde afin de le rendre meilleur.

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