Quand TripAdvisor référence un établissement sur son site, non seulement il ne demande pas l’autorisation de l’hôtelier-restaurateur concerné, mais il ne communique pas pour autant ses coordonnées directes.
Et si ce même établissement a signé un contrat avec un ou des portails de réservation en ligne, c’est un lien vers ces mêmes distributeurs partenaires (Booking.com, Expedia…) qui apparaît sur la page de l’hôtel ou du restaurant, incitant les internautes à passer par leur intermédiaire.
Là encore, par méconnaissance, l’hôtelier va se dire : « C’est dommage qu’il n’y ait pas un accès direct à mon hôtel ». Il va donc contacter TripAdvisor qui, pour activer sa fiche, va lui demander entre 300 et jusqu’à plus de 2 000 € par an (en fonction du nombre de chambres). Les hôteliers sont donc contraints de mettre le doigt dans l’engrenage alors qu’on les a inscrits sans leur approbation.
Plus pernicieux encore : si l’établissement référencé n’est sous contrat avec aucun OTA et n’a payé aucun tribut pour communiquer ses coordonnées directes, TripAdvisor va détourner les internautes de leur recherche, en proposant d’autres hôtels concurrents dans le même secteur géographique.
Pourquoi n’existe-t-il pas tout simplement une démarche pour refuser d’apparaître dans TripAdvisor ?
À cette question, le leader américain, pour justifier cette impossibilité de choisir, brandit le droit à la liberté de la communication de masse d’internet.
Et la liberté des hôteliers-restaurateurs, qu’en est-il ?
Dernier Chapitre « Hôteliers-restaurateurs : fichés sans permission – Les Avis de consommateurs » Extrait de l’ouvrage – Addi(c)tion, le Hold-up des intermédiaires en ligne aux éditions page d’écriture. Auteur Rémi OHAYON
Addiction : dépendance d’une personne ou d’une entreprise à une activité génératrice d’espoir, dont elle ne peut plus se passer en dépit de sa propre volonté.
Addition : ensemble des charges supportées.